15/07/2021

L’interview, une compétence clé en rédaction de contenu !

Vous croyez que pour rédiger une page de vente, un livre blanc ou un article de blog, il « suffit » de savoir écrire ? Désolée, mais vous vous trompez, et dans les grandes largeurs. La rédaction de contenu demande bien plus que « savoir écrire ». Parmi les compétences à maîtriser, en voici une que j’aime d’amour : l’interview. Découvrez en quoi l’art de poser des questions s’avère essentiel, mais aussi comment mener à bien cet exercice.

Pourquoi un rédacteur doit savoir interviewer ?

Au risque de me répéter, ou d’enfoncer une porte ouverte, je serais tentée de répondre : « parce qu’écrire, ce n’est que la dernière étape d’un processus en rédaction de contenu ». Avant de rédiger, il faut en effet recueillir de la matière. C’est précisément là que l’interview s’impose dans de nombreux cas.

Sans interview, dites adieu à de nombreux formats

 Comment intéresser un prospect ? Comment le rassurer ? Voici deux grandes questions qui se posent régulièrement en rédaction de contenu, et qui peuvent être résolues grâce à un format particulier : le témoignage.
Concrètement, quasiment tous les sites web aujourd’hui proposent une page « références », ou « témoignages », faisant apparaître ce que les clients pensent des produits ou services proposés.
Cette tendance n’a rien de bien étonnant, puisqu’il s’agit de jouer sur la preuve sociale, l’un des leviers de la persuasion selon Robert Cialdini. La logique est plutôt simple : nous avons tous tendance à accorder notre confiance plus facilement (et à acheter) lorsqu’on nous apporte la preuve que d’autres l’ont fait avant nous, et se sont montrés satisfaits.

Mais le témoignage peut aussi trouver sa place ailleurs que sur une page dédiée. Vous pouvez ainsi envisager de solliciter l’avis d’un expert dans un de vos articles de blog, ou même expliquer de quelle façon vous avez collaboré avec un client. Pour un exemple illustrant cette deuxième option, je vous renvoie à la lecture d’un article de blog que j’ai rédigé pour la société 6TM, dans lequel j’ai mis en avant à la fois le témoignage d’un de leurs chefs de projet et celui du client, suite à deux Innov’Space remportés pour la création d’une plateforme collaborative.
Dans tous les cas, vous aurez compris l’idée : sans interview, impossible de rédiger derrière !

L’interview, l’arme secrète du copywriter

Le copywriting constitue une technique d’écriture pour convaincre, pour vendre, pour pousser à l’action. Ne croyez cependant pas qu’il s’agisse de faire du « commercial à la papa », ou du rentre-dedans avec des techniques de « bourrin ». On n’en est plus là ! Aujourd’hui, les consommateurs ne veulent plus être pris pour des porte-monnaies sur pattes. Ils veulent qu’on s’intéresse à eux, qu’on les comprenne. Ils attendent aussi de l’authenticité, de la sincérité, ce « truc » qui fera qu’ils décideront de vous choisir, de vous préférer.

Vaste chantier, non ? Eh bien là-encore, l’interview se présente comme une étape indispensable.
C’est elle qui, très souvent, va permettre de construire les « personas », ces clients idéaux dont on on veut tout savoir pour pouvoir bâtir un discours adapté.
Pour ma part, c’est aussi l’interview qui me permet de savoir ce que font mes clients, mais surtout ce qu’ils ont dans le ventre et dans le cœur. Les interviewer en début de mission me donne donc bien plus que de l’information brute ! Cela nourrit ma sensibilité, de façon à prendre la parole (ou plutôt la plume) comme si j’étais à leur place, en sonnant juste.
Vous voilà convaincu(e) ? Tant mieux ! Je pourrais vous laisser là-dessus, mais comme je suis sympa, je vous donne également quelques conseils si vous voulez faire vos premiers pas d’interviewer.

Quelques clés pour réussir une interview client

L’interview, ça ne s’apprend pas vraiment. Bien sûr, j’ai lu quelques manuels de journalisme. Mais après avoir fait le tour du sujet et pas mal pratiqué, j’en suis arrivée à une conclusion. Le succès d’une interview repose sur un mix de qualités un peu « froides », organisationnelles et d’une bonne dose de chaleur humaine.

Bien préparer son interview…la base !

Si vous fixez une interview client un matin à 11h, ne commencez pas à vous demander par quoi commencer à 10h55. Ce serait le flop assuré. Une interview se prépare, et cela peut parfois s’avérer chronophage. Je crois qu’il faut distinguer 3 choses

  • La maîtrise du sujet : si vous ne vous appropriez pas le sujet sur lequel vous allez interviewer quelqu’un, au moins dans les grandes lignes, vous risquez de poser des questions « bateau ». Cela risque fort de se terminer par un texte pas franchement folichon, voire un peu « cheap ».
  • La découverte de la personne : savoir à qui on s’adresse, c’est toujours mieux. Et en plus ce n’est pas bien compliqué : lisez les contenus disponibles sur le site web de l’entreprise, consultez le profil Linkedin de la personne concernée, les articles à son sujet et hop…le tour est joué.
  • La préparation des questions. Sur ce point, plusieurs précautions s’imposent. Par exemple, il est essentiel de concevoir ses questions en fonction de l’objectif qu’on poursuit. Lorsque vous les cherchez, rappelez-vous pourquoi vous allez écrire ensuite, et quels types d’informations vous seront nécessaires ! Par ailleurs, bannissez les questions fermées, qui appellent un « oui » ou un « non »…cela vous évitera de voir l’interview couper court et de vous retrouver face à un interlocuteur silencieux.

Savoir mener une interview

Le jour J, comment s’assurer que tout va bien se passer ? Quels sont les « trucs » pour que la personne parle, nous donne les informations espérées ?
Ma réponse : il n’y a pas de « truc » ! En principe, si vous avez bien préparé l’entretien, celui-ci devrait partir sur de bons rails, puisque vous vous serez assuré en amont de la pertinence de vos questions. Pour le reste, je dirais que c’est de l’humain, et que l’interview nécessite avant tout de mobiliser des qualités telles que l’écoute (active) et la (vraie) curiosité de l’autre.Dans ma pratique, j’accorde un intérêt tout particulier au climat de confiance qu’il faut, à mon avis, instaurer dès le démarrage. Cela passe, entre autres, par le respect de quelques règles essentielles :

  • Je m’adapte aux disponibilités de la personne interviewée, et l’appelle à l’heure dite (il s’agit de politesse, tout simplement…et autant dire que sans ça, ça part de travers).
  • Je me présente, en ré-expliquant l’objet de l’interview, et en demandant à la personne si elle a des questions
  • J’explique la façon dont je travaille : la personne que j’interviewe sait que je l’enregistre et pourquoi, elle sait que je vais sans doute reformuler ou peut-être même la couper si besoin…Résultat : elle n’est surprise à aucun moment, et est rassurée par le cadre posé
  • Et évidemment, à la fin, je dis le mot magique (« merci »)

C’est en créant une vraie jolie relation, le temps de l’interview, qu’on obtient non seulement ce qu’on attend, mais aussi, parfois, ce dont on n’osait pas rêver (la fameuse « verbatim » qui va rendre la page « références «  de votre site ultra-sexy par exemple). En ce qui me concerne, et quel que soit le sujet, j’aime tellement le moment où la confiance s’instaure, et où l’échange prend vie que j’en oublierais presque que je travaille ?

Et mon interview, j’en fais quoi ?

Réussir une interview, c’est chouette. Mais derrière, encore faut-il savoir l’exploiter. Cela nécessite d’abord de faire le tri dans les idées. Puis, ensuite, de choisir le format définitif, et de retravailler la matière. Précision utile : si vous faites du témoignage client à des fins de diffusion, n’oubliez pas de solliciter une autorisation de chaque personne concernée.

Voilà, vous savez tout sur cet exercice de l’interview. Il vous reste des questions ? Eh bien, passez à la pratique de l’interview dès maintenant, en me soumettant vos interrogations. Pour cela, même pas besoin de connaître mes disponibilités : envoyez moi un mail, un message privé via les réseaux sociaux, ou décrochez votre téléphone !

Photo : unsplash / Michal Czyz